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Denis BARBE et Christophe DESCHODT, les deux conservateurs du musée d'AMBLETEUSE ont été emportés très jeunes par le virus de la collection et par la passion de cette période tragique de notre époque contemporaine que fut la seconde guerre mondiale. Voici maintenant un quart de siècle qu'ils sillonnent le monde en particulier l'ensemble des théâtres d'opérations du gigantesque conflit pour retrouver la trace de souvenirs d'objets, de témoignages qui années après années prennent place dans un musée qui n'a pas d'équivalent en Europe il n'est pas exagéré de le dire, en qualité et en nombre de pièces exposées. De remarquables reconstitutions. En uniformologie, le musée d'AMBLETEUSE possède une collection de très grande valeur. Ce sont près d'une centaine de mannequins que l'on trouve a titre de figurants immobiles aussi vrais que nature, dans le décor fidèlement reconstitué des différents lieux de cantonnement ou de repos. Il est aussi possible de faire travailler son imagination en suivant, vitrines après vitrine, l'évolution des hostilités, les grandes batailles qui ont marqué ce choc titanesque entre les alliés et les forces de l'axe, selon un parcours débutant par l'invasion de la POLOGNE et s'achevant par la guerre du pacifique et la capitulation du JAPON. Certaines scènes sont tôt à fait impressionnantes, comme celle représentant la guerre en Russie, entièrement sous la neige, où les soldats de l'armée Rouge (collection unique en France), voisinent avec les troupes d'élite de la waffen SS.
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La reconstitution de l'intérieur d'un bunker du mur de l'ATLANTIQUE présente également un grand intérêt historique, tous les éléments réglementaires s'y trouvent, y compris le poêle en fonte qui a bien supporté son séjour de 40 ans dans l'eau, la literie faite de paillasse et de draps à petits carreaux bleus, l'armoire à effets ect etc….Sans oublier à l'issue du parcours la double vitrine consacrée au débarquement de Normandie, les hommes de la 352 ème division d'infanterie de la wehrmacht faisant face aux rangers Américains s'apprêtant à escalader la pointe du HOC à omaha beach. Les plus rares.... : La grande nouveauté de l'année c'est la reconstitution d'une rue de PARIS sous l'occupation avec quelques magasins d'époque. C'est le Paris élégant pour les dames disposant des moyens suffisants pour entretenir leur garde robe, c'est le bazar alimentation ou l'on trouve à la fois le portrait de PETAIN et la délicieuse biscotte au glutten pour diabétiques, le protège laissez passer pour cycliste, le guide " comment se nourrir au temps des restrictions, et une foule d'objets de produits consommables pour la soldatesque Allemande. Le musée d'AMBLETEUSE, ce sont encore des pièces extrêmement rares parmi lesquelles on peut admirer le drapeau du N°4 commando des seuls FRANÇAIS qui débarquèrent le 06 juin 1944 en NORMANDIE, avec les signatures de Lord LOVAT, chef des commandos Britanniques, du colonel DAWSON, patron du célèbre commandnat KIEFFER qui dirigeait " ses " FRANÇAIS. A noter également la présence de deux drapeaux régimentaires Allemands pris à l'ennemi. Aujourd'hui seuls trois de ces drapeaux sont connus en France : les deux du musée d'AMBLETEUSE, |
et un troisième au musée des invalides à PARIS. Le musée 39-45 d'AMBLETEUSE possède également la seule tenue en Europe d'un contre amiral de l'artillerie côtière probablement basé entre Boulogne et Calais. L'accueil et la Boutique. Depuis 7 ans qu'il existe, le musée d'AMBLETEUSE, structure privée, et qui n'a donc pas la chance de bénéficier d'aucune aide ni subvention de l'état, continue à sa manière d'occuper solidement le terrain comme sérieux atout touristique sur la côte d'Opale, poursuivant ses efforts pour faciliter l'accès du public et rendre la visite de plus en plus passionnante et instructive. Un gros investissement d'environ 400KF a ainsi été effectué afin d'améliorer la qualité de l'accueil, pour créer un parking paysager ainsi que l'installation d'un boutique de surplus militaire (blousons, treillis, ponchos, duvets, housses, pulls de différentes nationalités) proche de la boutique aux souvenirs. Les entrées ne suffiraient pas à faire vivre un établissement d'une telle qualité dont la région peut être fière Hervé DEGUINES |